J'aurai ta peau - Jocelyne Bacquet
Résumé : Une fois la porte close, que se passe-t-il pour la victime d'un manipulateur pervers narcissique ? Les pervers narcissiques, personnages hautement toxiques, se nourrissent de leur proie aux seules fins de la déposséder de toute vie psychique. Ils font preuve d'une violence latente, qui s'insinue discrètement jour après jour dans la relation, et conduit souvent la victime à se croire folle. Vu de l'extérieur, il continuera à apparaître comme le meilleur des époux et des pères. Ce recueil de témoignages pluriels n'a pas la prétention de décrire qui sont les pervers narcissiques, certes si semblables, mais aussi si multiples, en se lançant dans une étude de leur construction. D'autres auteurs s'en sont chargés. Par le témoignage de Béatrice et d'autres, l'auteur nous propose plutôt une sorte d'autopsie, venant à l'appui d'un étrange cours d'anatomie, afin d'extraire des traits généraux clairement illustrés. Aujourd'hui, Béatrice a quitté son mari, et… elle va bien ! Elle nous explique aussi pourquoi elle est restée si longtemps auprès de cet homme et comment elle a procédé pour se réparer. Ce qu'elle souhaite, c'est que certaines ou certains reconnaissent leur vie ou celle d'un proche, une vie au quotidien, dessinée entre ces lignes. Qu'alors, le bourreau soit identifié et pris en flagrant délit. Et qu'ainsi sa victime puisse mettre en œuvre la seule et unique solution qui s'offre à elle : PARTIR.
AUTO-ÉDITIONSOCIÉTÉROMAN CONTEMPORAIN
Antiigone
6/26/20253 min read


Salutations, amoureux·se des mots !
Alerte, coup de cœur ! 🩷
Après « Voyage au cœur de la toxicité parentale », je complète ma lecture des ouvrages de la collection « douleur des maux, douceur des mots » de Jocelyne Bacquet, avec celui-ci qui parle également des pervers narcissiques, mais sous une toute autre forme.
Autoédité, « J'aurai ta peau » est un récit poignant qui explore les ravages de l'emprise psychologique exercée par les pervers narcissiques, les fameux PN. À travers le témoignage de Béatrice, l'auteure offre une plongée intime dans le quotidien d'une victime, mettant en lumière les mécanismes insidieux de la manipulation et de la violence psychique.
Le récit se distingue par sa sincérité et sa profondeur. Béatrice partage son expérience avec une honnêteté désarmante, décrivant comment l'emprise s'est installée progressivement, la conduisant à douter de sa propre réalité. Ce témoignage, enrichi par d'autres voix, constitue une "autopsie" des relations toxiques, offrant au lecteur une compréhension claire des stratégies utilisées par les manipulateurs pour asservir leur proie.
« J'aurai ta peau » est bien plus qu'un simple récit : c'est un cri du cœur, un appel à la prise de conscience collective. En mettant en lumière les ravages causés par les pervers narcissiques, Jocelyne Bacquet offre un soutien précieux aux victimes et contribue à sensibiliser le public à cette problématique encore trop méconnue. Son œuvre est un témoignage de résilience, une preuve que la parole peut être libératrice et que la littérature a le pouvoir de guérir les blessures les plus profondes. Ce format est parfait pour s’identifier à la protagoniste principale, sans tomber dans l’ouvrage de vulgarisation ou dans le jugement et pour transmettre des émotions sincères.
En tant que personne concernée pour avoir vécu une telle situation (et pour m’en être sortie !), je me suis retrouvée dans bien des situations évoquées par Béatrice. Ainsi, je suis persuadée que ce livre peut aider d’autres personnes à prendre conscience ou à s’interroger sur ce qu’elles ont vécu.
Le petit plus ? L’ouvrage se termine par d’autres témoignages de femmes qui ont vécu la même situation de manipulation et d’emprise que Béatrice – la dernière m’a d’ailleurs fait froid dans le dos, sans pour autant m’étonner quand on connaît de quoi les pervers narcissiques sont capables… – et des pistes de réflexions pour « l’après », pour tenter de s’en sortir et de porter un autre regard sur la situation vécue une fois que l’on peut prendre un peu de recul.
L’autre petit plus ? Une autre version de ce livre existe : une pièce de théâtre ! Ce n’est pas ma tasse de thé – quoique, je m’avance sans doute, car cela reste un ouvrage de Jocelyne ! – mais les avis n’en disent que du bien et j’ose imaginer l’impact que cela doit avoir joué sur scène ! Retrouve ce livre dans la même collection.
La plume de Jocelyne Bacquet, que je découvre dans un tout nouveau genre – celui du récit, après l’ouvrage pédagogique et le polar – est à nouveau un pur délice. L’autrice manie la langue française avec finesse, alternant entre douleur des maux et douceur des mots. Son style d'écriture, à la fois poétique et incisif, permet de transmettre avec justesse la souffrance de la victime tout en dénonçant les agissements du bourreau. L'auteure ne se contente pas de relater des faits ; elle invite le lecteur à une réflexion profonde sur les conséquences de la manipulation mentale et sur la nécessité de briser le silence autour de ces violences invisibles.
Pour conclure, « J'aurai ta peau » est un livre essentiel pour comprendre les mécanismes de l'emprise psychologique de la personnalité perverse narcissique, et pour accompagner les victimes sur le chemin de la reconstruction. Grâce à une écriture authentique et engagée, Jocelyne Bacquet parvient à transformer une expérience douloureuse en une œuvre littéraire puissante et inspirante. Un coup de cœur pour moi !
