Voyage au coeur de la toxicité parentale - Jocelyne Bacquet
Résumé : Quelle construction pour un enfant face à un parent toxique Quand la toxicité est synonyme de douleur et de destruction. Homme ou femme, père ou mère, la toxicité parentale n'a pas de genre. À travers des exemples concrets ayant valeur d'illustrations, l'auteure, professionnelle de l'enfance, sans être psychologue, nous montre que l'on peut s'attendre à tout. Souvent à des situations terribles. Mais aussi parfois au plus étonnant. En effet, nos enfants, ces êtres en devenir, sont en permanente évolution et ne manquent pas de ressources ! Reste alors une question : ces ressources s'avéreront-elles suffisantes pour protéger et réparer ces enfants-là, qui seront les adultes de demain ?
AUTO-ÉDITIONSOCIÉTÉCOUP DE CŒUR
Antiigone
5/13/20254 min read


Bien l’bonjour par ici !
« Toxicité » et « Parentalité », deux mots qui n’auraient jamais dû s’associer, mais qui se retrouvent dans bien des quotidiens d’enfants, petits comme grands. La toxicité parentale, c’est le comportement d’un parent qui nuit au bien-être émotionnel, mental ou physique de son enfant, souvent de façon répétée, par des critiques, du contrôle excessif, de la manipulation ou un manque d’empathie.
C’est également la thématique de mon cinquième roman en cours d’écriture, résultat d’années de compilations de documentation et d’un vécu personnel. Quelle n’est pas ma surprise lorsque je découvre l’existence du livre que je vais te présenter aujourd’hui dans la bibliographie fournie de Jocelyne Bacquet lorsque je crée son nouveau site internet avec WenDev ! Coïncidence ? Je ne crois pas.
C’est ainsi qu’atterrit entre mes mains « Voyage au cœur de la toxicité parentale », autoédité par Jocelyne Bacquet, un ouvrage essentiel sur cette thématique encore taboue, qui n’a rien à envier aux plus grands livres sur cette thématique.
L’auteure aux multiples talents – elle écrit également des romans, cosy mysteries, feel-good, polars, ou encore de la science-fiction et des livres pour enfants ! – nous offre un livre nécessaire, percutant et profondément libérateur.
Dans « Voyage au cœur de la toxicité parentale », Jocelyne Bacquet nous propose bien plus qu’un simple essai psychologique : c’est un véritable parcours initiatique, une plongée courageuse et éclairante dans les méandres des relations parentales destructrices. Avec justesse et bienveillance, l’autrice parvient à mettre des mots sur des maux longtemps tus, permettant à ses lecteurs de reconnaître, comprendre et déconstruire les mécanismes d’une toxicité souvent intériorisée depuis l’enfance.
Elle pose avant tout une question essentielle : qu’est-ce qui fait qu’un enfant, avant d’être un parent, bascule du côté de la destruction de l’autre, de la perversité, de la facilité de la violence, alors qu’un autre, toute chose égale par ailleurs, verse lui du côté de la bonté, de la gentillesse, de la bienveillance ? À travers ses mots bien choisis et avec toute l’humanité qui la caractérise, c’est comme si quelqu’un me disait enfin : « Toi qui a vécu cela, ça existe, je te crois », là où d’autres arguent que des parents ne peuvent pas être toxiques et que, de toute manière, on ne choisit pas sa famille, que c’est pour mon bien parce qu’ils s’inquiètent, qu’on a qu’une mère, qu’un père… oui, mais, eux aussi, n’ont qu’une seule moi…
Ce qui frappe dès les premières pages, c’est le ton intime et authentique employé par Jocelyne Bacquet. Elle mêle à son analyse des fragments autobiographiques et des témoignages poignants, rendant le propos à la fois accessible et profondément humain. Cette mise en récit crée une forme de proximité immédiate avec le lecteur, qui peut ainsi s’identifier, se reconnaître ou, au contraire, découvrir un pan de réalité encore méconnu.
Avec une approche claire, structurée et pédagogique, sous la lumière de l’analyse transactionnelle, elle donne plusieurs exemples de situations concrètes et réelles qu’elle a rencontrées dans sa pratique professionnelle. L’analyse transactionnelle est une théorie en psychologie d’Eric Berne, en 1950, pour analyser les relations interpersonnelles, le plus souvent utilisée dans les thérapies familiales. Elle cherche à comprendre comment les gens interagissent entre eux à travers ce que l’on appelle des « transactions », c’est-à-dire des échanges verbaux ou non verbaux. L’une des idées centrales de cette approche est que chaque personne agit depuis l’un de trois « états du moi » : le Parent, l’Adulte ou l’Enfant.
Associée au triangle de Karpman – schéma de relations conflictuelles où les personnes jouent trois rôles qui tournent en boucle : la victime, le sauveur et le persécuteur. Chacun de ces rôles entretient le conflit au lieu de le résoudre, et les personnes peuvent passer d’un rôle à l’autre sans s’en rendre compte – on comprend vite les liens que peuvent entretenir chaque profil psychologique et chaque rôle. Si cela te semble du charabia dit comme ça, ou si tu n’es pas familier de ce genre de concept, sache que Jocelyne l’explique bien mieux que moi et que ta lecture sera limpide.
En effet, l’autrice adopte une démarche pédagogique rigoureuse, sans jamais tomber dans le jargon. Elle vulgarise avec clarté les concepts issus de la psychologie et de la psychanalyse, tout en gardant une posture de soutien : elle ne juge pas, elle éclaire.
Au-delà du constat, « Voyage au cœur de la toxicité parentale » offre des pistes concrètes pour sortir de l’emprise, poser des limites, guérir les blessures et amorcer un chemin de reconstruction personnelle. L’autrice insiste sur la nécessité de reconnaître la violence psychologique, même lorsqu’elle est masquée par l’apparente normalité familiale, souvent masquée par les injonctions d'une société pour qui la famille ne peut être que positive, et encourage chacun à retrouver sa voix et sa liberté intérieure.
Ce livre peut ainsi être un déclencheur de changement, un compagnon de route précieux pour celles et ceux qui se sentent emprisonnés dans des schémas relationnels délétères. Il s’adresse à un large public : enfants de parents toxiques, professionnels de la santé mentale, enseignants, mais aussi toute personne soucieuse de mieux comprendre les dynamiques familiales. Il ne se contente pas de dénoncer, il propose des outils, des mots, et surtout, une lueur d’espoir.
Pour conclure, cet ouvrage est une invitation à la prise de conscience et à la reconstruction, au sein d’un ouvrage salutaire, à lire et à partager. En refermant « Voyage au cœur de la toxicité parentale », on se sent moins seul, plus conscient, et surtout, mieux armé pour se libérer des chaînes invisibles de l’enfance.
Merci, Jocelyne, d’aborder cette thématique et de la mettre sur le devant de la scène. En parler, c’est rendre visible cette forme de violence et sensibiliser à ce genre de comportements.
