Une année pour se retrouver - Mégane Mercier

Découvrir un auteur, c’est toujours un petit frisson : celui de l’inconnu, de la rencontre avec une voix unique, d’une sensibilité qui nous touche. Avec « Une année pour se retrouver », Mégane Mercier m’offre cette expérience avec une justesse et une douceur rares.

Ellie et Daniel ne se connaissent pas, et pourtant, ils partagent le même besoin : fuir, partir, se retrouver. Ellie cherche à échapper à une relation toxique, tandis que Daniel tente de surmonter un deuil impossible. En quête d’eux-mêmes, ils s’élancent dans un voyage sans date de retour et se croisent par hasard dans un pub à Dublin. Ce moment, suspendu dans le temps, laissera une empreinte durable sur le reste de leur année. Au fil de leur périple, ils rencontreront des personnages étonnants et attachants, à l’image de Giselle, octogénaire au cœur d’or et ange gardien de Vérone. De l’Irlande à l’Italie, du Portugal à l’Écosse, les routes d’Ellie et Daniel finiront-elles par se rejoindre ?

Selon moi, l’un des points forts du roman réside dans la construction des personnages. Ils sont crédibles, nuancés, et surtout profondément humains. On s’attache à eux presque immédiatement, non seulement pour ce qu’ils vivent mais aussi pour la manière dont ils le ressentent. La psychologie des personnages est finement travaillée, subtile, et c’est ce qui les rend si proches de nous. Chaque réaction, chaque doute, chaque petit geste est intelligemment pensé et reflète la complexité des émotions humaines.

Par ailleurs, ce roman aborde des thèmes lourds et importants avec beaucoup de délicatesse. Le deuil, les violences conjugales, la quête de soi, l’acceptation de ses blessures… autant de sujets qui pourraient facilement tomber dans le pathos, mais qui ici sont traités avec justesse. L’auteure réussit à évoquer ces réalités difficiles tout en laissant place à l’espoir, à la reconstruction et à la résilience. On ne lit pas ce roman uniquement pour suivre une histoire : on le lit pour ressentir, pour réfléchir et pour s’émouvoir.

Au-delà de l’émotion et de l’introspection, le roman est une véritable invitation au voyage. Les descriptions de paysages sont magnifiques, sans jamais être lourdes ou redondantes, et elles donnent envie de ralentir le rythme, de respirer, de se reconnecter à soi-même et aux autres. C’est un roman qui nous pousse à prendre le temps : le temps de se connaître, le temps de connaître l’autre, et le temps de se ressourcer.

Dès les premières pages, j’ai été séduite par la simplicité et la fluidité de la plume de Mégane Mercier. Pour son premier roman, l’écriture de l’autrice ne cherche jamais à impressionner par des effets de style : elle se met au service de l’histoire et des personnages. Cette approche rend la lecture accessible et immersive, et elle laisse toute la place à l’émotion.

Pour conclure, en refermant ce livre, j’ai le sentiment d’avoir partagé une année entière avec des personnages qui me sont chers, et d’avoir fait un bout de chemin avec eux. L’émotion est présente, mais jamais écrasante. Le plaisir de lecture est constant, porté par une plume qui sait être à la fois légère et profonde, simple et précise. « Une année pour se retrouver » est donc bien plus qu’une romance slow burn : c’est une expérience humaine, sensible et poétique. Pour celles et ceux qui aiment les histoires qui font réfléchir, qui émeuvent et qui invitent à la contemplation, ce livre est un incontournable. Mégane Mercier signe ici un premier roman prometteur, et je suis impatiente de découvrir ses prochaines publications.

Ceci est un service de presse lu dans le cadre de mon partenariat avec l’Agence de Julie.