L'affaire David Bowie - Lou Glamorgan

Résumé : Elle a bâti sa vie sur un mensonge... mais les fantômes du rock ne sont pas prêts à se taire. Derrière les murs de sa villa surplombant la mer, Diane cache un secret. Dans un village chic du Finistère, l'ex-chanteuse de The Ross, girls band flamboyant des années 1990, est devenue Di Ana. Icône du développement personnel suivie par des millions de fans, elle incarne la réussite et la sérénité. Une vie parfaite. Peut-être trop parfaite... Quand Brigid, la fille de son ancienne claviériste, sonne à la porte pour lui annoncer la disparition de sa mère, le passé se referme comme un piège. Ce drame réveille une autre disparition: celle d'Angus, chanteur rival aux yeux vairons comme Bowie, volatilisé après un concert mythique en Irlande, le 21 juin 1994. Un cold case jamais élucidé. Ensemble, Diane et Brigid découvrent douze cassettes VHS oubliées depuis trente ans. Sur ces images: cinq jeune femmes unies par une sororité explosive, prêtes à tout pour conquérir le monde du rock. Mais certaines vérités ne supportent pas la lumière... Et si ces cassettes détenaient la clé de deux disparitions? Et si, derrière les paillettes et la musique, se cachait le visage du crime?

ROMAN CONTEMPORAINAUTO-ÉDITIONL'AGENCE DE JULIE

Antiigone

12/23/20253 min read

L'affaire David Bowie, de Lou Glamorgan - Le rock a ses icônes, il a aussi ses fantômes.
L'affaire David Bowie, de Lou Glamorgan - Le rock a ses icônes, il a aussi ses fantômes.

Dès les premières pages de « L’affaire David Bowie », j’ai eu l’impression de me glisser dans une coulisse où le rock ne dort jamais. Ce roman, vibrant et fiévreux, m’a happée comme un riff obsédant, de ceux qui restent dans la tête longtemps après la dernière note. Lou Glamorgan signe ici une œuvre à la croisée du thriller et du roman d’atmosphère, où la musique devient autant un décor qu’un personnage.

Derrière les murs immaculés de sa villa en bord de mer, Diane cache une vérité qu’elle croyait enfouie à jamais. Ex-chanteuse de The Ross, girls band incandescent des années 90, elle s’est réinventée en Di Ana, prêtresse du bien-être et icône du développement personnel. Une vie sans fausse note… jusqu’à ce que Brigid surgisse à sa porte, en quête de sa mère disparu, qui faisait partie du groupe. Des VHS oubliées depuis trente ans refont alors surface, réveillant le souvenir d’Angus, chanteur magnétique aux yeux vairons, disparu lui aussi après un concert resté mythique. En revisitant ces images d’une époque où le rock se jouait au masculin, Diane et Brigid replongent dans les ombres d’une jeunesse brûlante. Et si la vérité, tapie derrière ces enregistrements, menaçait d’anéantir tout ce que Diane a bâti ? Derrière les sourires et les mantras, les fantômes du rock se mettent à hurler.

Ce qui m’a bouleversée dans ce roman, c’est la tension émotionnelle qui palpite à chaque chapitre. J’ai ressenti la nostalgie des années électriques où tout semblait possible, la mélancolie des rêves brisés et la colère sourde d’une génération de femmes qu’on a trop souvent réduites au rôle de muses. Lou Glamorgan explore la mémoire, la gloire, la manipulation, mais aussi la puissance de la sororité, avec une intensité rare. Par moments, j’ai eu l’impression d’entendre les accords de Bowie lui-même flotter entre les pages, comme une présence bienveillante et douloureuse à la fois.

Les personnages sont d’une justesse éblouissante. Diane est complexe, tiraillée entre la culpabilité et la volonté de se réinventer. Brigid, elle, m’a touchée par sa détermination brute et son instinct presque animal de vérité. Les autres membres du groupe, qu’on découvre à travers les cassettes, forment une constellation de destins brisés, d’amitiés trahies et de rêves engloutis. Rien n’est caricatural, tout sonne vrai. On sent que l’autrice connaît intimement cette époque, ses codes, ses excès et sa lumière.

L’intrigue, savamment tissée, m’a tenue en haleine jusqu’à la fin. Chaque révélation m’a surprise, chaque cassette dévoilant une pièce du puzzle que je croyais pouvoir anticiper… avant d’être à nouveau prise de court. Lou Glamorgan maîtrise l’art du faux-semblant, celui qui rend la lecture à la fois haletante et profondément humaine.

Et que dire de sa plume ? Elle a le rythme d’un solo de guitare : tantôt incisive, tantôt poétique, toujours habitée. On sent la passion de l’autrice pour la musique, sa capacité à faire vibrer les mots au diapason des émotions. Ses descriptions des années 70 et 80 sont d’un réalisme bluffant : les fringues, les odeurs de cigarettes froides, les néons, les studios d’enregistrement saturés d’énergie… tout y est. J’y étais.

Pour conclure, en refermant « L’affaire David Bowie », j’ai eu le cœur serré et l’esprit en feu. C’est un roman qui parle de vérité, de mémoire et de liberté, mais aussi de ce que coûte le silence quand on a aimé trop fort. Un coup de cœur absolu, un livre à la fois rock et sensible, qui m’a fait vibrer de la première à la dernière page. Si tu aimes la musique, les histoires de femmes fortes et les secrets qui s’effritent comme du vieux vinyle, ce roman est fait pour toi !

Ceci est un service de presse lu dans le cadre de mon partenariat avec l’Agence de Julie.