J'aurais voulu rêver encore - Joanie Frigau

Résumé : Moselle, avant le bug de l'an 2000. Cécilia vit une existence paisible, faite de câlins, bonbons et bêtises, comme toutes les petites filles de son âge. Elle profite de la vie, de façon insouciante. Tout bascule l'année de ses dix ans, lors de la séparation de ses parents. Un nouveau monde va s'ouvrir à elle, beaucoup moins rose. Elle va expérimenter des situations difficiles autant à la maison qu'à l'école. Perdant ses repères, ne trouvant pas de réconfort ou de soutien à hauteur de son mal-être, comment va-t-elle vivre ce nouveau quotidien ? Rejetée à l'école, introvertie et sans estime d'elle-même, comment affrontera-t-elle les changements de l'adolescence ? Plongez dans ce premier tome pour lever le voile du tourbillon de pensées qui s'agitent dans la tête des ados.

AUTO-ÉDITIONROMAN CONTEMPORAINCOUP DE CŒUR

Antiigone

7/3/20253 min read

"J'aurais voulu rêver encore" de Joanie Frigau. Journal d'une ado qui se sent de trop tome 1.
"J'aurais voulu rêver encore" de Joanie Frigau. Journal d'une ado qui se sent de trop tome 1.

Cher Journal,

Désolée de te ressortir de ce carton poussiéreux après douze ans où je ne t’ai pas écrit. Il faut dire que remplir tes pages n’avait plus la même saveur au fil du temps… Mais aujourd'hui, j’ai quelque chose d’important à te dire, mon cher Journal ! Oui, toi, tu ne t’appelles que « Journal ». Il faut croire qu’à l’époque, je n’ai pas été inspirée. Cécilia appelle son cahier secret « Bunny », comme dans Sailor Moon. T’as échappé à t’appeler Pikachu ou Evoli, puisqu’à l’époque je ne regardais que Pokémon. Je m’égare… Qui est Cécilia ? C’est l’héroïne malgré elle d’une superbe duologie que je viens de lire, signée Joanie Frigau.

Alors, ça raconte quoi ? C’est ma vie de Cécilia. À la première page de son cahier secret, elle a dix ans. Dans ce tome, nous la suivrons jusqu’au début de son adolescence. Nous sommes dans les années 2000, un poil avant que je commence moi aussi à t’écrire, cher Journal. Pourtant, l’ambiance y est et j’ai retrouvé certaines de mes petites habitudes d’enfants, jingles publicitaires, répliques d’ados de ma génération – ouais, je parle comme une vieille, et alors ! – fringues à la mode ou modes de communication avant nos sacro-saints smartphone. Et j’avoue que ça donne un petit charme en plus à toute cette histoire !

Cécilia est une ado de son temps, mais une ado qui pense "trop" – une tare, selon elle, mais qui deviendra un atout à l’âge adulte, j’en suis sûre ! – et qui se sent en constant décalage avec ceux de son âge et ces adultes qui chamboulent sa vie parfaite. Divorce, nouvelle famille, nouvelle maison, nouveaux repères, papa et maman qui changent et se cherchent aussi une nouvelle vie… c’était encore peu courant en ce temps-là, alors qu’aujourd'hui, c’est monnaie courante. À cela s’ajoutent des peurs et des angoisses nouvelles, des failles de plus en plus difficiles à combler, à comprendre. Cécilia plonge alors dans un constant mal-être et ce sera l’occasion pour l’autrice de parler de santé mentale avec beaucoup de justesse et d’humanité. Oui, Cécilia vit des choses dures, des choses que l’on croit que « ça n’arrive qu’aux autres », mais qui font partie de la vie. Et encore, je ne te dis pas tout pour que tu puisses le découvrir durant ta lecture !

À son âge, j’aurais beaucoup apprécié avoir un livre comme celui-ci où j’aurais pu m’identifier à cette adolescente, me dire que je n’étais pas seule et je pense sincèrement que ce roman peut aider beaucoup de jeunes à mieux comprendre et appréhender certaines choses. Alors un grand MERCI, Joanie ! Tu as mis du baume au cœur à la petite Wendy qui est encore en moi et dont j’apprends tous les jours.

La plume de Cécilia, euh… de Joanie est bien travaillée et on replonge en adolescence, comme on lisait un vrai journal. Nostalgie garantie, mais surtout beaucoup d’émotions qui transcendent le récit. Elle a aussi beaucoup d’humour et d’autodérision, ce qui m’a fait plusieurs fois sourire parmi tous ces malheurs. Pourtant, on ne tombe pas dans le pathos et tout est toujours bien raconté. Ça sonne authentique, ça sonne vrai. Cécilia, cela pourrait être vous, moi, ta sœur, ta tante ou ta voisine. Ou peut-être que c’est moi qui me reconnais un peu trop dans ce personnage un peu trop à vif, qui a vécu quelques similitudes de mon moi adolescent et qui pense encore ses plaies aujourd’hui. Tu vois de quoi je parle, petit Journal ? Oui, ce livre m’a foutu les larmes, de celles qui te prennent aux tripes et te foutent une claque, mais ça fait tellement de bien !

Une chose est sûre, mon cher journal, c’est que ce premier tome est un coup de cœur ! Les pages se tournent toutes seules et je n’ai pas vu le temps passer, dans ma bulle, comme quand, à l’âge de Cécilia, je transformais mes maux en mots dans un cahier à paillettes et à papillons… mauves, comme le sien ! C’est un livre que l’on peut lire à tout âge, mais qui, je pense, pourra plaire, mais surtout aider beaucoup d’adolescent∙e∙s !

On se retrouve la semaine prochaine pour que je te parle de la suite des « aventures » de Cécilia !

Je tiens à remercier Joanie pour son enthousiasme, sa confiance et l’envoi de ce superbe livre !