Il pleut un peu, beaucoup, passionnément - Virginie Achard
Résumé : Chance, la quarantaine, est perdue. Par le quotidien, par son couple, par sa vie de famille, par elle-même... Elle n'attend qu'une chose : les vacances d'été pour récupérer ! C’est sans compter ce coup de fil, la veille du départ, qui lui annonce que son mari l'a trompée durant un an. Anéantie, elle décide de partir seule avec ses deux enfants dans la villa du Sud-Est qu’ils avaient louée pour trois semaines. Elle se donne ce laps de temps pour faire le point et recoller quelques morceaux de sa vie éclatée. La météo désastreuse s’accorde avec sa morosité quand elle rencontre une pétillante voisine et des personnages aux caractères bien trempés. Malgré ces bouffées d'air frais, Chance pourra-t-elle se reconstruire en 21 jours ?
ROMAN CONTEMPORAINCOUP DE CŒUR FEEL-GOOD
Antiigone
11/18/20253 min read


Sous une pluie aussi symbolique que libératrice, Virginie Achard nous offre une histoire de renaissance et d’émotions à fleur de peau. « Il pleut, un peu, beaucoup, passionnément... » est le roman d’une femme qui se perd pour mieux se retrouver, un voyage intime où chaque goutte devient promesse de lumière.
Chance a quarante ans et le sentiment que tout lui échappe : son couple, son quotidien, sa joie de vivre. Alors qu’elle s’apprête à partir en vacances pour souffler un peu, un coup de fil fait tout basculer : son mari l’a trompée. Blessée mais déterminée, elle prend la route seule avec ses enfants, direction le Sud-Est, pour trois semaines de mise au point. Là-bas, sous un ciel capricieux et entre deux averses, elle va croiser des visages inattendus, des âmes libres et lumineuses qui, peu à peu, vont l’aider à se retrouver. En vingt et un jours, Chance devra affronter la pluie, ses doutes, et peut-être… réapprendre à s’aimer.
Dès les premières pages, j’ai été happée par la mélancolie douce-amère de ce roman, comme un crachin qui s’infiltre sans bruit mais laisse son empreinte sur la peau.
Ce qui m’a frappée, c’est la justesse avec laquelle Virginie Achard décrit le mal-être de Chance. J’ai ressenti, presque physiquement, cette douleur sourde qui tord le ventre, cette incompréhension face à la trahison, ce sentiment d’être perdue dans une vie qui n’a plus de sens. Mais derrière la pluie battante, on devine une éclaircie. Au fil des chapitres, Chance se relève, doucement, tâtonne, apprend à écouter ses besoins, à se redéfinir. Cette évolution m’a profondément touchée : elle sonne vrai, sans faux-semblant ni artifices, comme une reconstruction intime que chacun·e pourrait entreprendre un jour.
Les personnages secondaires, ces rencontres de vacances, bien que moins présents, accompagnent cette métamorphose avec justesse. Ils agissent comme des miroirs, parfois bienveillants, parfois dérangeants, mais toujours nécessaires à la renaissance de Chance. Et ce prénom n’est pas anodin : il évoque la possibilité d’un recommencement, d’un choix à faire, d’une porte à pousser.




L’intrigue, simple en apparence, se déploie avec délicatesse. On n’est pas dans le tumulte des drames tapageurs, mais dans la subtilité des émotions, dans le frémissement de l’âme. Virginie ne cherche pas à surprendre à tout prix, elle préfère nous faire ressentir, comprendre, vibrer au rythme des pensées de son héroïne. Et c’est bien plus fort ainsi.
Quant à la plume de l’autrice, que je découvre dans un autre champ que le professionnel qui m’a donné la chance (sans mauvais jeu de mots !) de la connaître, elle m’a séduite par sa sensibilité et sa sincérité. Elle a cette manière fluide et lumineuse de décrire les émotions les plus complexes sans jamais tomber dans le pathos. Sa narration respire l’humanité, l’écoute et la douceur, tout en semant quelques pépites de réflexion sur le pardon, la résilience et la confiance en soi.
Pour conclure, en refermant le livre, j’ai eu cette impression rare d’avoir partagé un bout de chemin avec une amie. « Il pleut, un peu, beaucoup, passionnément... » n’est pas seulement un très bon roman de vacances à dévorer au bord de la piscine. C’est une ode à la reconstruction, à la découverte de soi, à la lumière qu’on apprend à rallumer après la tempête. Un livre qui fait du bien, qui réchauffe le cœur et donne envie, à son tour, de croire à sa propre Chance.
Mille mercis, Virginie, pour ton envoi et cette dédicace qui m'a toujours en plein cœur... Tu as eu les bons mots-clés ! 😜


