Au-delà de nous tome 1 - Nathalie Heldé
Résumé : "Mais laissez-moi souffrir en paix !" Il est bien plus réconfortant pour Anne de se rendre au cimetière que dans sa boutique. Bien plus sécurisant de se morfondre devant une assiette vide que de partager un repas avec Katy et Véro, les amies de toujours aux vies riches, teintées de couleurs sombres. Elle a tout abandonné, sa passion, ses fils, sa maison, ses fleurs. Seule sa moto, dernier cadeau de Guillaume, lui apporte encore quelques sensations. Jusqu'à ce que ses pas ne croisent ceux d'âmes aussi blessées qu'elle, aux mots bien plus percutants. Elle n'est donc pas seule à souffrir ? De caractère entier, le cœur et l'esprit bien ancrés dans le passé, Anne va devoir reprendre sa vie en main si elle veut partager les destins de ces hommes et sortir ENFIN, ce sont ses copines qui le disent !, de son deuil. Y parviendra-t-elle ? En aura-t-elle l'énergie ?
ROMAN CONTEMPORAINAUTO-ÉDITIONL'AGENCE DE JULIE
Antiigone
9/2/20252 min read


Il y a des livres qui ne se lisent pas seulement avec les yeux, mais aussi avec le cœur. Le premier tome de la duologie « Au-delà de nous », de Nathalie Heldé, en autoédition, en fait partie. C’est un roman sensible et puissant, qui nous entraîne dans le sillage d’Anne, une femme brisée par le deuil, mais encore capable de renaître… même si elle ne le sait pas encore. Je n’ai pas lâché ce roman qui m’a accompagnée durant la première partie de mon voyage d’été sur les routes du Canada.
C’est une histoire de deuil… mais pas que ! Anne a perdu Guillaume, l’homme de sa vie. Sa moto, dernier cadeau de son mari, devient son unique refuge, presque une bulle dans laquelle elle se replie pour échapper au monde. Les proches tentent tant bien que mal de la ramener vers la vie, mais Anne s’enferme. L’héroïne va se retrouver face à des vérités douloureuses, mais aussi face à elle-même.
Et cette thématique est très bien décrite et mise en scène. Tant de fois j’aurais mis des claques à l’entourage d’Anne pour la pousser à faire son deuil, à passer à autre chose, à refaire sa vie… tant d’expressions et de comportements d’une extrême violence, mais que tout individu ayant perdu un être cher a à subir quand son deuil est « trop long ». Mais c’est ça qui fait le sel de ce roman : ce genre de situation et l’incongruité de certaines remarques que l’on pourrait sortir, pensant bien faire, nous sautent au visage.
L’autre point fort de ce roman, ce sont ses personnages. Anne, bien sûr, est le cœur battant du roman. On la suit dans sa douleur, ses hésitations, ses colères et ses premiers pas vers la lumière. Elle est profondément humaine, imparfaite et donc terriblement attachante. Autour d’elle gravitent des personnages secondaires hauts en couleur — Véro, Katy, ses enfants — mais aussi Christophe et Antoine, deux figures marquantes qui vont redessiner son chemin. On s’attache à eux, on s’interroge, on guette leurs failles.
La plume de Nathalie Heldé, que j’ai connue dans un tout autre genre littéraire – le thriller avec « Mademoiselle Lobel » – est toujours aussi fluide et agréable à lire. Les émotions sont là, brutes mais délicates, sans pathos inutile. On rit, on pleure, on frissonne parfois, car l’autrice ne nous épargne pas les zones d’ombre.
Alors, pourquoi lire « Au-delà de nous » ? Parce que c’est un roman qui parle de résilience avec justesse. Parce qu’il rappelle qu’après la douleur, il peut y avoir autre chose, même si le chemin est sinueux. Parce qu’il allie émotion et intrigue, tendresse et suspense. Et surtout parce qu’il est autoédité : preuve que les belles plumes existent aussi en dehors des circuits traditionnels.
Pour conclure, ce premier tome est un roman à la fois intime et universel. Nathalie Heldé nous offre une histoire de reconstruction qui ne tombe jamais dans la facilité, portée par une écriture sensible et des personnages profondément humains. À lire avec une boîte de mouchoirs à portée de main… et avec l’envie de découvrir la suite. Rendez-vous dans deux jours pour savoir ce qu’Anne et Nathalie nous réservent !
Ceci est un service de presse lu dans le cadre de mon partenariat avec l’Agence de Julie.
