Les soleils mouillés
Résumé : Frédérique est une jeune fille pleine de fougue et passionnée de course hippique. À dix-sept ans, elle décide de fuir la relation fusionnelle mais compliquée qu’elle vit avec son premier amour, Joël. En voyage à Londres, elle tombe sous le charme d’un jeune lord, brillant, au caractère rassurant, qui lui ouvre les portes de l’aristocratie anglaise. Quatre ans s’écoulent, Frédérique mène avec le bel anglais une vie certes agréable, mais sans saveur, sans frisson, sans passion. La France, l’aventure et les champs de courses lui manquent. De retour à Paris, elle revoit Joël, devenu jockey. Alors qu’elle pensait l’avoir oublié, Frédérique retrouve à son contact la flamme qui l’animait autrefois. On peut sacrifier son passé, le renier ou le détester, mais on ne peut pas l’effacer.
MASSE CRITIQUE BABELIO
Antiigone
10/12/20242 min read
Bonjour tout le monde !
On se retrouve pour une nouvelle #MasseCritiqueBabelio ! Je tiens à remercier Babelio et les éditions Récamier pour leur envoi de « Les soleils mouillés », le premier roman réédité de Françoise Bourdin. C’est une autrice dont j’ai beaucoup entendu parler, mais que je n’avais pas encore eu l’occasion de découvrir. Aujourd'hui, c’est chose faite ! Et j’ai passé un bon moment de lecture.
L’autrice nous plonge dans la France des années 60, dans le quotidien de Frédérique, une jeune femme mariée à un anglais et qui revient vivre à Paris en compagnie de ce dernier. Passionnée de courses hippiques, elle se rend dans les lieux prisés du monde du cheval et y rencontre son premier amour. Les questions arrivent : est-elle vraiment heureuse avec ce bel anglais, riche et attentionné ? Les souvenirs et le passé refont surface, ouvrant une brèche dans ce qu’elle croyait être la liberté, comme on le croit lorsque l’on n’a que vingt-trois ans.
Une histoire assez banale, dite comme cela. On pressent presque la suite (et la fin) venir et c’est le cas. Ce qui m’a le plus charmée dans la lecture, ce n’est pas l’intrigue, mais la plume de l’autrice. J’ai retrouvé ce phrasé typique de la France des années 60, comme dans les films de Roger Vadim ou de Jean-Luc Godard. D’ailleurs, je verrais bien Bardot dans le rôle de cette Frédérique frivole et libre, cette femme enfant grandie trop tôt pour accéder au rêve de la femme comblée par un mari et par ses richesses.
Qu’il s’agisse-là d’un premier roman est d’autant plus impressionnant, car il s’en dégage déjà un style bien particulier, avec des personnages bien analysés et à la psychologie approfondie, sans pour autant que cela soit intimiste.
J’ai aussi apprécié découvrir un milieu dont je ne suis pas familière : les courses hippiques et les paris sur les chevaux. Quelques pages de photographies au milieu du livre nous montrent l’autrice elle-même passionnée par ce domaine et on ressent le réalisme qu’elle a souhaité donner à cet aspect de son récit.
Pour conclure, ce fut une belle découverte. La plume de Françoise Bourdin est sublime et nous plonge dans une époque révolue et dans le monde des courses hippiques. C’est une histoire d’amour, mais avant tout le destin d’une femme enfant grandie trop tôt, la beauté d’un premier amour envers et contre tout. Je vous recommande vivement ce livre court pour découvrir cette autrice !
