La vie après la pluie

Bonjour à tous et à toutes !

Aujourd'hui, je vous présente « La vie après la pluie » d’Ellie Sansoë, une autrice que j’adore. Connue pour ses romances sous le nom de Noélie Jausen, elle se renouvelle dans la littérature blanche et nous offre un récit très touchant, porté par des personnages attachants, humains et proches de nous.

Tout ce que j’apprécie dans une lecture, avec cette petite touche d’émotion en plus, qui m’a percutée en plein cœur.

Marie-Violette a une adolescence dorée qu’elle ne supporte plus. Harcelée par une famille peu compréhensive, trop étouffante d’un côté, absente de l’autre, elle décide de fuir ce quotidien pour ne pas sombrer. Sage décision qui la mène dans le cadre idyllique de la Provence – tiens, cela me rappelle une certaine Alice d’une autre époque… sans doute se seraient-elles bien entendues ! – sous le toit de Maggie et Samuel. La première, une sage vieille dame au grand cœur, et le second, un homme bourru et renfermé, l’accueillent malgré eux dans leur quotidien le temps qu’elle panse ses plaies. Mais de telles blessures peuvent-elles guérir pour recommencer à vivre ? Y a-t-il une vie après la pluie ? C’est ce que Marie-Violette va découvrir en compagnie de ces deux êtres abîmés par une existence tout aussi difficile que la sienne.

L’intrigue m’a fascinée dès le début. Pourtant simple en apparence, elle se densifie au fil des pages. Je n’ai cessé de me demander : « mais qu’est-ce qui est arrivé à Samuel, à Maggie, à Marie-Violette ?!? ». Car chaque destin se révèle peu à peu. On alterne entre les époques, entre le présent et le passé de Marie-Violette qui nous raconte tout cela avec beaucoup d’émotions. Au-delà de ce mystère, l’intrigue, c’est aussi ce que chacun peut tirer de cette histoire pour avancer dans son histoire personnelle. C’est une affaire de résilience, de rencontre…

C’est l’occasion pour l’autrice d’aborder des thématiques qui me parlent particulièrement : violence intrafamiliale, grossophobie, quête d’identité à l’adolescence, passage à l’âge adulte et reconstruction de soi après un traumatisme. Le tout traité avec beaucoup de justesse et d’humanité.

Les émotions, justement. Comme dans ses romances, c’est le point fort de la plume d’Ellie, à mon sens. Il est rare que je les ressente aussi pleinement au cours d’une lecture, que je comprenne aussi bien ce que vivent les personnages. Sans fioriture, sans trop de détails, mais en restant précise, avec une touche de poésie et beaucoup d’humanité, Ellie dévoile les ressentis de Marie-Violette au gré des événements.

Les personnages sont l’autre point fort de ce roman. Je les ai trouvés très attachants et profondément humains. Je n’ai eu aucun mal à m’identifier à Marie-Violette, héroïne malgré elle. Ce qu’elle a subi est très bien décrit et intégré à l’histoire. Quant à Samuel, bien qu’exaspérant au premier abord, j’ai apprécié le découvrir sous un autre jour au gré des chapitres. Chacun apporte quelque chose à l’intrigue, à sa manière.

La plume d’Ellie s’est bonifiée avec le temps. Elle s’illustre dans un tout autre genre, la littérature blanche, mais préserve ses atouts : une richesse de vocabulaire, une touche de poésie, une multitude d’émotions qui fondent un récit dynamique où le lecteur n’aura aucun mal à s’immerger.

Pour conclure, j’ai passé un excellent moment de lecture et ce roman est mon premier coup de cœur de l’année. Des personnages attachants, une intrigue bien ficelée et beaucoup d’émotions font que j’ai adoré ce roman. Je resterai bien encore un peu en compagnie de Marie-Violette, Maggie et Samuel dans cette Provence magnifique, où l’on prend le temps de se recentrer, dans ce calme après la tempête. Merci beaucoup pour cette belle histoire, Ellie !